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Sommaire

 

LE RAYONNEMENT

COSMOLOGIQUE

FICHE 23

 

Etudions la situation créée 300 000 ans après le Big bang, par la libération de la lumière dans l'Univers.

Cette lumière a rempli l'espace du moment, puis, par l'expansion, a créé l'espace (et le temps). Elle continue à parcourir l'espace et nous arrive à tout moment, de toutes les directions. C'est le rayonnement cosmologique à 2,7°.

Cette lumière a un point de départ dont nous nous éloignons à une vitesse légèrement inférieure à celle de la lumière, puisque ce point de départ n'est pas l'origine (le Big bang), mais le découplage, 300 000 ans après. Elle nous arrive en permanence, même si elle n'a duré qu'une fraction de seconde.

 

Sur le dessin ci-contre l'échelle n'est pas respectée.

En deux dimensions, la surface sphérique rouge représente l'Univers lorsqu'il est devenu transparent, vers le premier million d'années, alors que sa température était de 4000° C.

 

Science et Vie écrit :

Des tréfonds de l'âge obscur émane une lueur semblable à la trace d'un flash extrêmement intense. Elle témoigne du moment où pour la première fois la lumière a jailli, de tous les points de l'Univers en même temps....

Il a fallu que la température baisse , qu'elle atteigne 3000° ...Et la lumière s'est propagée librement dans l'espace...

 

Cette lumière s'est répartie dans tout l'Univers (les spirales rouges représentent les trajets de quelques photons particuliers). Elle nous parvient en A aujourd'hui, de toutes les directions de l'Univers (rotation autour de OA), sous forme du rayonnement cosmologique.

Etudions la situation dans les deux dimensions de la surface sphérique.

Les photons qui parviennent en A à l'instant t ont leur origine sur l'univers figuré par la surface sphérique rouge, suivant un cercle centré sur OA, et figuré par le diamètre pointillé DD'.

Au fur et à mesure du temps qui passe, ce cercle modifie son emplacement, ou plutôt ce sont les points d'un autre cercle de la surface sphérique qui parviendront au point A futur.

Le point Ane voit qu'une petite partie de la surface sphérique rouge, puisqu'il ne voit qu'un cercle et non une surface.

La lueur primordiale va accompagner l'expansion et nous parvient en permanence, même si elle n'a duré que le temps d'un éclair..

La lumière va créer l'espace en le parcourant, comme elle va créer le temps...

Georges Smoot et Keay Davidson écrivent dans "Les rides du temps" :

Chaque année, nous voyons un rayonnement qui est parti dans notre direction au même instant que celui observé l'année précédente, mais qui est parti de une année lumière plus loin que ce dernier.

Le rayonnement est partout, va partout dans toutes les directions et continuera aussi longtemps que l'Univers existera…

Autrement dit, par l'expansion qui a lieu à la vitesse de la lumière, nous accompagnons les photons qui nous arrivent et les voyons donc en permanence.

Mon dessin, montrant l'origine des photons sur un cercle, explique mieux le fait que nous les recevons en permanence.

 

CE QUE NOUS VOYONS

Dans "Science et Avenir" (novembre 2002), le rédacteur écrit :

En 1992, le satellite Cobe prenait un cliché de l'Univers environ 300 000 ans après sa naissance et mesurait la température des plus anciens grains de lumière que nous connaissons: 2,7 degrés kelvins au dessus du zéro absolu.

Ainsi, conformément à la fiche précédente, nous voyons le rayonnement primordial comme à l'intérieur d'une immense sphère dont nous occuperions le centre.

Il est habituel de représenter dans le plan d'une feuille de papier une surface sphérique (le globe terrestre, la sphère étoilée) par une surface plane et elliptique.

Il suffit de se donner deux pôles et un méridien d'origine.

Des calculs théoriques permettent de prévoir, dans le futur, des clichés comme celui-ci. Il montre, dans ce rayonnement, des variations de densité, à l'origine des galaxies.

 

 

LES PROBLEMES POSES PAR GEORGE SMOOT

 

1 – Notre galaxie se déplace dans l'Univers. Sa vitesse de déplacement peut être considérable. Smoot l'estime à 600 kilomètres par seconde.

Par conséquent ce déplacement devrait être constaté par le caractère plus chaud, plus froid des différentes zones du spectre du rayonnement cosmologique. C'est ce que l'on constate, affirme George Smoot, dans deux régions diamétralement opposées

J'ajoute que si cette vitesse était suffisante, cela modifierait la forme de la "spiraloïde de révolution" que je propose, et ce serait un élément de plus à prendre en considération dans les déformations apparentes de l'Univers profond.

 

2 – Smoot prend à son compte les interrogations sur les distances séparant les structures de l'Univers profond, à propos de ses observations du rayonnement cosmologique. Il dit : Nous avons observé les plus anciennes et les plus grandes structures  jamais observées dans l'Univers… Certaines sont si grandes que la lumière n'avait pas eu le temps de les traverser depuis le big bang.

Comment parler ainsi alors que l'univers primordial dont est issue la lumière qui nous en arrive est considérablement plus petit que l'Univers actuel ? Smoot écrit en effet : L'Univers était alors vieux de 300 000 ans, et mille fois plus petit qu'aujourd'hui.

 

3 – Pourquoi Smoot dit-il que, à l'âge de 300 000 ans l'Univers était mille fois plus petit qu'aujourd'hui ?

Si l'on regarde mes dessins de la fiche 18 , on conclut que la proportion entre l'Univers d'aujourd'hui et celui de 300 000 ans est le rapport de quinze milliards à 300 000, soit 50 000, pour ce qui concerne les distances. Pour les surfaces, ce sera ce nombre au carré (25.108). Pour les volumes, ce nombre au cube (125.1012)