Voici ma définition de l'horizon cosmologique, d'après le schéma ci-dessous, dans la deuxième dimension de la surface sphérique.
Le cercle vert est l'Univers actuel, le cercle rouge l'Univers au premier milliard d'années.. Nous sommes en A, au 15ème milliard d'années de l'expansion de l'Univers, et nous voyons tout ce qui est sur le parcours des spirales, y compris l'Univers originel (la trois cent millième année). Tout ce qui est dans la zone grisée (Z1) a été vu dans le passé, réserve faite des zones voisines de l'axe BA, pour des raisons expliquées par ailleurs. Il s'agit, pour le point le plus éloigné (B), de ce qui s'est passé avant le 9ème milliard d'années. Tout ce qui est dans la zone Z2 est un événement passé non encore vu parce que situé au delà de notre horizon cosmologique. Prenons le cas de l'explosion d'une supernova dans la galaxie H, survenu en H2., au treizième milliard d'années. Cet événement est survenu au delà de notre horizon cosmologique. Il sera vu dans notre galaxie lorsque l'Univers aura atteint la taille Ux, et où la lumière de H2 parviendra en Ax. L'horizon aura reculé de la spirale qui nous parvient en A à la spirale qui parviendra en Ax. La galaxie H se trouve actuellement en H3. C'est la lumière de cette galaxie arrivée actuellement en E de notre univers qui nous parviendra en Ax. On remarquera que des objets relativement proches (par exemple la galaxie G après le temps où elle était en G'), peuvent se situer au delà de l'horizon ainsi que je le définis. Si l'on tient à la notion d'horizon cosmologique, il faut le situer sur la limite entre ce qui a été vu dans le passé et ce qui sera vu dans l'avenir. Ce sera, dans la troisième dimension où nous sommes, l'équivalent de ce qu'est la spiraloïde de révolution dans la deuxième.
On remarquera que l'Univers des origines est inclus dans la partie visible de l'espace. Ce qui est la conclusion du livre de Edward HARRISON, Le noir de la nuit, consacré à la résolution de "l'énigme de la nuit noire" : Lorsque, la nuit, nous contemplons le ciel, nous voyons entre les étoiles, à des distances immenses dans l'espace et nous remontons très loin dans le temps, à une époque antérieure à la formation des galaxies et de leurs premières étoiles. Notre regard porte jusqu'à l'horizon de l'Univers visible, à la frontière du big bang. Dans toutes les directions, nous voyons la création de l'Univers recouvrir le ciel entier. Il y a longtemps, lorsque l'Univers était jeune et débordait d'énergie, le ciel primitif resplendissait d'une ardente lumière. Cette lumière autrefois brillante a aujourd'hui disparu, refroidie un millier de fois par l'expansion cosmique et transformée en ténèbres infrarouges invisibles à l'œil nu. … Bien que nous ne voyons qu'un rempart d'obscurité, le big bang recouvre le ciel, emplissant, dans l'espace et le temps, l'Univers de ses dernières lueurs.
CONTRADICTIONS Il est intéressant de lire ce que disent trois astrophysiciens de l'horizon cosmologique.
Christian MAGNAN Il existe un « horizon cosmologique », limite au-delà de laquelle s'étend la partie invisible de notre Univers, c'est-à-dire la région contenant les objets dont la lumière n'a pas eu le temps de parvenir jusqu'à nous. Par définition même, cet horizon est situé à une distance correspondant à celle couverte par la lumière dans une durée égale à l'âge de l'Univers, disons approximativement une douzaine (ou une quinzaine...,) de milliards d'années.
Hubert REEVES « Interrogeons [..] l'observation astronomique sur la dimension de l'univers. Par un malheureux concours de circonstances, elle ne répond pratiquement rien. Pourquoi ? Parce qu'il existe un « horizon universel », et qu'au-delà de cet horizon on ne peut plus voir. [On sait que] les galaxies distantes s'éloignent vite. Certains quasars situés à douze milliards d'années-lumière se déplacent, par rapport à nous, à 80% de la vitesse de la lumière. Avec des télescopes toujours plus puissants, on pourrait voir des objets filants à 90%, 95%, 99% de la vitesse de la lumière. Or un faisceau lumineux émis par une source qui s'éloigne aussi rapidement perd pratiquement toute son énergie. Il s'épuise comme le coureur sur un tapis roulant à contresens. On ne peut plus tirer des renseignements ni faire des images avec cette lumière. Résultat : au-delà d'une certaine distance, on ne « voit » plus. L'amélioration des télescopes n'y changera rien. Ce n'est pas un problème de technologie, c'est une question de physique. On peut donc parler d'un « horizon » : l'horizon universel ou cosmologique. On le situe environ à quinze milliards d'années-lumière. »
Brian GREENE (L'Univers élégant) "Deux zones diamétralement opposées sur la voûte céleste sont en effet éloignées l'une de l'autre ..Les points…sont actuellement séparés par des distances gigantesques.
Commentaire Selon mon hypothèse, ces définitions de l'horizon cosmologique sont fausses. Ce que dit MAGNAN : La distance couverte par la lumière dans une durée égale à l'âge de l'Univers nous mène au big bang, et au delà il n'y a rien. Ce voyage est dans le passé, et non pas dans l'espace. Ce que dit REEVES : La lumière "s'épuise" en raison de la grande distance. Pourtant il est des objets dont la distance à nous serait très accessibles aux télescopes et qu'on ne voit pas : Par exemple une supernova dans la galaxie d'Andromède il y a un million d'années. Sa lumière n'a pas eu le temps de nous parvenir.. Ce que dit GREENE : Les deux zones sont les directions d'où nous parviennent les photons primordiaux. Ils étaient, à leur émission, voisins. |