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Sommaire

 

LES MIRAGES DE

L'UNIVERS PROFOND

FICHE 28

 

Lorsqu'on regarde la nuit étoilée, il ne fait pas de doute que l'espace, jusqu'aux confins visibles de la Voie lactée, est tel que nous le voyons, même si nous savons que ces étoiles sont vues à des époques différentes de leurs vies, les unes à quelques années-lumière, d'autres à 10 ou 30 mille années-lumière.

Le journaliste de "Science et Vie" le rappelle : Nous voyons le soleil tel qu'il était il y a huit minutes, et la galaxie d'Andromède telle qu'elle était il y a deux millions d'années. Autrement dit, ce que l'on voit n'est pas ce qui "est" mais bien plutôt ce qui a été, et cela d'autant plus loin dans le passé que la source est distante. En bref, nous ne voyons pas l'Univers à un instant donné, mais uniquement une coupe de l'Univers à travers l'espace-temps, une succession de tranches d'Univers, chacune prise à un instant différent.

 

Pour ce qui concerne la Voie lactée, les distances ne sont pas assez grandes pour que la courbure de l'Univers, créée par le temps d'arrivée de la lumière, bouleverse notre vision de la disposition générale des objets qui s'y trouvent..

Par contre, au delà des galaxies proches, nous nous plongeons à l'aide de la photographie astronomique, dans l'Univers lointain, où l'on observe des objet à 5, 10, 14 milliards d'années-lumière. Alors tout est transformé, pour de multiples raisons dont je citerai trois:

- La première est la structure géométrique de l'espace-temps, sur laquelle je fais des propositions.

- La deuxième est l'influence des masses sur le trajet de la lumière, la faisant dévier des lignes géodésiques.

- La troisième est l'existence de zones aveugles, créées par les convergences des rayons lumineux en certains points de l'Univers, avant de nous parvenir.

 

La structure géométrique

L'observation de ma spirale logarithmique montre que, à chaque facteur 10, la lumière a fait deux fois un tiers environ le tour de l'Univers.

Nous savons que le rayonnement cosmique à 2,7 K a été émis vers 300 000 ans après le Big bang, sous forme de lumière visible.

Entre 105 et 1010, au dixième milliard d'années, la lumière a fait environ 11 fois le tour de l'Univers.

Celle qui provient des quasars ou des premières galaxies a fait aussi plusieurs fois le tour de l'Univers. Nous voyons ainsi ces objets plusieurs fois, à des époques différentes, s'ils se sont déplacés par rapport à l'ensemble.

 

Lachièze-Rey écrit :

Dans un tel cas, les rayons lumineux auraient la possibilité de faire un, deux, ou plusieurs tours de l'Univers, entre leur émission par une source cosmique (galaxie) et nous-mêmes. Le résultat serait que, de chaque source réelle, nous verrions plusieurs "images fantômes".

Et il poursuit : Actuellement, les résultats négatifs quant aux recherches de telles images fantômes imposent une taille minimale à l'Univers ...de l'ordre du milliard de parsecs.

C'est à dire 3,26 Giga al. L'examen de mes schémas montre que ces images doubles ne sont possibles qu'au delà de 6 Gal.

 

L'influence des masses

La deuxième raison de ces bouleversement, créant d'autres illusions d'optique, est la déviation du rayon lumineux au voisinage des masses comme les galaxies ou les amas de galaxies, phénomène déjà bien observé. Ce que nous observons se trouve dans la direction de la partie finale du parcours de la lumière nous arrivant.

 

L'existence de zones aveugles

La troisième raison, je la déduis de l'observation de ma "spiraloïde de révolution" où les lignes géodésiques convergent plusieurs fois sur l'axe correspondant à l'emplacement de l'observateur. Tout ce qui se trouve à proximité de l'axe est invisible puisque les rayons lumineux arrivent à l'observateur de toutes les directions de l'espace qu'il voit.

 

C'est dire que lorsque nous observons une photographie de l'Univers lointain, l'interprétation est aléatoire.

Laurent Nottale décrit ce désordre ainsi :

Multiplication et déformation d'images, formation de grands arcs et d'anneaux gravitationnels, variabilité, amplification de la luminosité, agrandissement des diamètres, augmentation du nombre apparent d'objets, observation de galaxies et de quasars lointains autrement inobservables, délai temporel entre images, tels sont, entre autres, les multiples effets auxquels sont soumises les sources lointaines du fait de l'action gravitationnelle de la matière d'avant-plan sur la lumière qu'elles nous envoient. L'Univers, sur certaines lignes de visée, est vu comme à travers un verre déformant...

Nottale n'attribue ces déformations qu'à l'action gravitationnelle d'avant plan, alors que je l'attribue, en premier lieu, à la géométrie de l'Univers.

Je note, en outre, l'observation d'Albert Jacquard :

Les objets doués de masse influencent non seulement la structure géométrique , mais aussi l'écoulement du temps.  L'équation d'Einstein montre que, près d'une masse, "les horloges retardent".

 

La vitesse de la lumière étant fixe et l'Univers se dilatant, les tours de l'Univers qu'effectue la lumière demandent toujours plus de temps. Notre spirale nous propose que, par exemple, à partir du premier milliard d'années, la lumière a fait un tour en 1,8 milliards d'années. Par contre le dernier tour a été fait en 9 milliards d'années.

 

Il n'en reste pas moins que la raison essentielle de l'inadéquation entre ce que nous voyons dans les télescopes et la réalité est essentiellement due à la géométrie de l'espace courbe, vu dans la 3ème dimension et dans le passé.

 

J'ai déduit de mon travail les propositions suivantes, acceptées par les cosmologues ::

- la dilatation du temps ;

- le minimum de diamètre apparent.

D'autres ne sont ni confirmées, ni infirmées :

- l'existence des zones aveugles,

- l'existence de "galaxies fantômes", qui sont vues plusieurs fois à des époques différentes.

 

Paul LANGEVIN, en 1932, à propos des travaux d'Einstein :

L'impression de sécurité que nous pouvons avoir à nous tenir dans un globe fermé peut se retrouver à nous savoir dans le sein d'un univers également fermé. Je me suis perdu, quand j'étais jeune, à essayer d'imaginer cet espace infini qui effrayait Pascal. Nous pouvons maintenant calmer cette inquiétude.